Nombre d'artilleurs

Dites voir, je suis en train de chercher le nombre d'artilleurs par batterie...
Je tombe sur des choses différentes alors je préfère vous poser la question.

Une batterie, euh je suis au 1er Empire, oups...
Donc une batterie disais-je, c'est :
- 6 canons
- 2 obusiers
- 2 officiers
- 10 sous-off
- 106 homme de troupe (80 pour l'artillerie à cheval)

J'ai trouvé des sources et des images qui me donnent soit 8 soit 10 servants par canon, soit entre 64 et 80 servants.

Donc 2 questions.
- C'est 8 ou 10 ?
- Où sont les 42 ou 26 autres hommes de troupe ?

Judge :bona:

Je pense qu'il y a les effectifs en temps de paix et en temps de guerre, de plus, selon le calibre des pièce, un nombre différent est requis.
Connais tu ce site :
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Ah non...
Je postasse merki !!

Alors, je vous livre les infos au fur et à mesure de ma lecture.

Pour une pièce de 4 livres, il faut 2 canonniers et 6 servants.
Pour une pièce de 8 livres, il faut 2 canonniers, 6 servants d'artillerie, et 5 servants d'infanterie.
Pour une pièce de 12 livres, il faut 2 canonniers, 6 servants d'artillerie, et 7 servants d'infanterie.

Une première remarque me vient à l'esprit, c'est qu'aucun fabricant de figurines ne représente les servants d'infanterie mais uniquement d'artillerie d'où des équipes de pièces toujours inférieures en nombre à la réalité et devant être complétées par des pousse-cailloux...

Ben ouais on est d'accord !
Après il faut compléter avec d'autres références.
Art Miniaturen par exemple a des artilleurs vendus sans la pièce. Mais bon, ça fait ça en plus

les servants d'infanterie avait le meme uniforme?

Que l'infanterie !!

Oui, ils avaient la tenue réglementaire de l'infanterie, je pense qu'on devait les prendre dans des régiments voisins.
Il faudrait regarder s'il existe des peintures de batteries d'artillerie mais c'est vrai que je n'avais fait attention à ce détail ...
La seule infanterie dédiée à l'artillerie fut le Rgt des fusiliers du Roi, créé en 1671 et transformé en Royal-Artillerie en 1693.

Exemple avec la Garde
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On trouve vraiment tout et son contraire en fait...

Non, c'est correct car, une nouvelle fois, on parle d'effectifs de pièce dont tant d'artilleurs donc, les autres sont de l'infanterie.

Je pense que la Garde avait les mêmes effectifs que la Ligne mais les premiers portaient tous la tenue de la GI, comme membres à part entière tandis que la Ligne n'alignait qu'un certain nombre d'artilleurs et complétait avec de l'infanterie pour l'assistance !

Je découvre ce système qui devait rendre l'organisation de l'artillerie très flexible en ne mobilisant qu'un petit nombre de soldats à la fois tant que les batteries n'étaient pas utilisées.
Il serait intéressant de trouver la provenance des soldats : infanterie de ligne, grenadiers, fusiliers ... la base sur laquelle ils étaient choisis et si leur "réquisition" était ponctuelle ou systématique ...

Je ne suis pas certain que l'on utilisait systematiquement des fantassins que l'on prenait pour en faire des servants.Par contre chaque batterie d'artillerie faisait "division" avec une compagnie du train .

Il faut aussi différencier Artillerie a Pied et Artillerie a Cheval,pour la deuxieme il n'y a que 4 canons et 2 obusiers.Donc moins de servants.

En effet, l'artillerie à cheval a 2 canons de moins que celle à pied.
De plus, les calibres sont plus petits.

Pour ce qui est des soldats du train, ils s'occupent du train uniquement. Ce sont des conducteurs et sont là, comme leur nom l'indique, pour conduire les pièces, les forges, les caissons et les fourgons.
L'intérêt des servants d'infanterie, ce n'est pas l'approvisionnement et le service des pièces, mais en priorité le placement et la manœuvre de celles-ci.
Et en cas de mort d'un servant d'artillerie, ils le remplacent.

Totalement d'accord avec Judge, le train a une mission bien définie, la logistique mais ne servait, en aucune manière, les pièces.
L'artillerie à cheval, quand à elle, n'étant pas du tout concernée, tout ceci ne s'appliquant qu'à l'artillerie à pied...

Mes infos correspondent à celles de Tenardier.

Dans "soldats et uniformes du premier Empire" de F.G. Hourtoulle, 2004:
le service de la pièce de douze
on trouve à droite de la pièce
6 servants et un canonnier. le 1er servant écouvillonne et charge, le second met le feu, les 4 autres servants distribuent les cartouches. le canonnier dirige la pièce avec les leviers de pointage.
côté gauche de la pièce
6 servants et un canonnier
le 1er servant reçoit la cartouche et charge avec l'autre servant.
le deuxième servant s'occupe de nettoyer la lumière, percer la cartouche et poser l'étoupille pour la mise à feu.
le canonnier est le pointeur principal qui règle la vis de pointage et bouche (avec un doigtier en cuir) la lumière afin d'éviter que des particules fassent exploser la cartouche quand on l'engageait.
les 4 autres servants sont pourvoyeurs de cartouches.

un 13éme servant est au coffret de l'avant-train pour distribuer les munitions.

les servants portaient une bricole pour traîner la pièce. ce système fut remplacé par la prolonge, une corde de 14 m et 3 cm de diamètre. par un système de noeuds et ganses, la pièce restait attachée à l'avant-train, et on pouvait la rapprocher jusqu'à 3.80 m de l'avant train pour la traîner rapidement en cas de besoin.

l'auteur précise: "le nombre de servants était devenu plus restreint et toutes les places étaient tenues par des artilleurs."

il semble donc que le nombre de servants d'infanterie était principalement motivé par la nécessité de pouvoir déplacer rapidement la pièce avec les bricoles, mais que 7 ou 8 artilleurs servaient réellement le fonctionnement de la pièce.

Ouaip on est d'accord. Il y avait les techniciens d'un côté et les manoeuvres de l'autre.
A savoir aussi que la prolonge n'était utilisée que par l'artillerie à pied, et essentiellement pour un déplacement court et rapide ou pour passer un fossé.